The Book of Love

"Au début était le sujet et le sujet était une toute petite chose ballottée sur les eaux du temps, perdue dans l'immensité noire de la nuit. Une toute petite trouée de lumière par laquelle entrait la parole de l'univers. En ce point, centre de névralgie, portail et attente rejointe de tous les pôles qui se fixaient, en cet endroit, le sens coulait.

Abondamment.

Les hommes s'enfonçaient toujours plus loin dans des abstractions grandissantes, dans la boue, dans cette fange mouvante, mais à cet endroit toutes choses humaines s'expliquaient, toutes contorsions s'évanouissaient, pour devoir réapparaître en une longue tresse entremêlée d'images et de sons. Le parcours de toutes les vies qui couraient à même le sol sur une terre piétinée, retournée, renouvelée. En ce lieu l'univers venait se ressourcer. C'était une portée remplie, de la musique lovée au fond d'un cœur, un esprit immuable transmis à chaque homme et à chaque femme, comme un cadeau précieux qu'il faudrait apprendre à conserver.
Au début, il y avait quelques animaux, très peu de vie, à peine un souffle, une main sur laquelle étaient dessinés les contours mouvants de l'éternité. Une terre foulée par de tant de saints multipliés, crevassée, labourée de plaines arides, de sables brûlés, qu'elle en avait oublié son origine. Toute entière tendue dans la fuite. Dans la haine et dans la violence qui s'étaient installées. Une phrase coulait horizontalement, versée à l'âme en longues gorgées, mains apposées qui venaient prendre la chair et la délivrer, lui donner un cours nouveau, plus souple et plus limpide.

Un baiser. Et toutes beautés confondues, toutes réserves amoindries, toutes forces disjointes, ramenaient à l'accomplissement. Une ligne se poursuivait, courait le long du temps, comme un conducteur saturé d'électricité. Un écran encore fluorescent grésillait. Des diodes électroluminescentes qui cuisaient une surface vierge. Ici, la vie renaissait. L'électricité est née de l'attirance. Elle est née du magnétisme, des bornes qui se touchent, se tiennent un moment l'une contre l'autre, et reprennent le cours sinueux de leur chemin à venir."

Un roman d'amour insensé sur la tolérance raciale, religieuse et culturelle... Ce livre a été surnommé THE NEON BIBLE...

Petite Mécanique du Genre Humain

"Je ne comprends pas les hommes. Pour moi, ils sont étranges et je n'ai jamais pu me faire à leurs contradictions. Regardez les... Ils courent dans tous les sens pour des choses qui n'en valent pas la peine. Ils s'acharnent la plupart du temps à aimer des gens qui les rendent malheureux, et ils amassent des fortunes dont ils ne profitent pas. Par dessus le marché, après trente ans de cette vie de dingues, ils vous disent que, si c'était à refaire, ils s'y prendraient exactement de la même manière. C'est étrange vous ne trouvez pas ?


Ils sont si petits, radins, étriqués, rabougris, incapables de réfléchir ou d'avancer longtemps dans la même direction, prêts à renoncer au moindre vent contraire, et souvent peu sûrs de leurs goûts comme de leurs décisions. Ils sont comme ça : plus fragiles que des verres de cristal.  Ils réagissent comme s'ils étaient suspendus à des fils. Un jour blanc, un jour noir. Comme ces poupées indiennes à deux têtes. Vous savez, celles qu'on fabrique pour le carnaval à Katmandou. Et le plus fort, quand on les interroge, c'est qu'ils disent qu’ils se sentent libres.

Michel Ange avait raison, le mouvement perpétuel existe. Il est là. Dans cette agitation permanente qui traverse les siècles sans jamais s'arrêter. On est entourés de foules et elles s'écoulent sur vous. Pour toujours. Au milieu d'elles, une seule chose à faire : disparaître. Tout doucement. Surtout ne pas courir le risque de se singulariser. On vous le reproche férocement. Impossible de nager à contre courant, sauf si vous êtes adepte des suicides prématurés. Si vous prenez le risque d'appeler un chat un chat, vous avez intérêt à vous expliquer. Sinon, c'est le passage à tabac et la relégation dans les profondeurs du classement. Il y a très peu de gens qui sortent la tête de la nasse.

Je me pose plein de questions sur les hommes...


Une plongée hallucinante dans les arcanes d'une planète virtuelle en guerre. La rencontre entre un mystérieux inconnu et un jeune prodige des jeux vidéos qui va être entrainé dans la plus incroyable histoire d'espionnage de tous les temps. Une lutte implacable avec le syndicat du technocrime qui tente de contrôler les échanges dématérialisés autour du globe. Une histoire qui commence dans un bar parisien. Un homme lance à un jeune homme qui vient de se faire larguer.




Feu ! Ciel ! Terre !

La trilogie passe en revue trois grands domaines :


Le feu, intelligence du cœur, de l'esprit et de la nature aux prises avec la bêtise humaine.

Le ciel, paysage vivant où viennent s'échouer les âmes des artistes et des croyants.

La terre inconnue qu'on devine...


Holy Spirit in the Sky

Un recueil de poêmes introuvables sur la désintégration de la substance et du réel face à la montée du virtuel et des choses immatérielles...

La vie serait cet improbable rendez vous avec la substance des choses et l'âme des vivants.

Les Hallucinations

Sur les traces de Rimbaud, au pays des illuminations. Un itinéraires qui passe par des chemins parallèles, mal connus, qui mènent au centre exact du monde.

Il ne faut pas réveiller un somnambule, ça peut le rendre méchant. Il ne faut surtout pas dire la vérité, c'est dangereux : le premier qui fait mine de bouger se carre aussi sec la réprobation générale du groupe, furieux d'être dérangé dans ses petites habitudes, ses tics, us et coutumes, dans la confusion joyeuse qu'il fait des priorités de l'existence. Celui qui passe à l'acte se met souvent l'univers à dos pour avoir simplement voulu dire tout haut ce qu'il fallait que tout le monde entende.

Semmelweiss a du lutter toute sa vie, seul contre tous, avec le seul soutien de sa femme, parce qu'il était médecin, et qu'il avait compris pourquoi les jeunes enfants mourraient si nombreux, notamment lors des accouchements. On lui a férocement fait regretter d'avoir voulu sauver des bébés que tout le monde dégommait si efficacement en les contaminant. Avoir raison avant tous les autres, ce n'est pas toujours un cadeau. C'est pas le genre de situation enviable, sans arête et dénoyautée, que tout le monde rêverait de vivre. En général, c'est casse-gueule de ne pas être tout à fait comme les autres de part ces contrées civilisées qui ont tant appris de leur longue histoire.

Les autres, ils ne nettoyaient pas les outils chirurgicaux dans ce qui était censé être des maternités. Ils infectaient les nourrissons avec les microbes qu'ils cultivaient et propageaient et ils envoyaient des faire-part de condoléances comme seul prix à payer de leur ignorance. Ils n'appréciaient pas vraiment qu'un jeune blanc-bec de médecin à peine diplômé, vienne leur enseigner qu'ils avaient tord de faire comme leurs professeurs leur avaient dit de faire, qu'il était dangereux pour la santé des petits de ne pas faire bouillir leurs instruments de torture préférés. Par dessus le marché, ils mettaient aussi la vie des mères en danger.


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Le Renouveau

Nous manquons aujourd'hui à nous-mêmes. Nous avons pourtant tous le désir de substituer à nos potentiels irréalisés un destin collectif et individuel en France et en Europe, un grand dessein à l'échelle du continent, afin d'éviter la somme de souffrances et de désordres qui nous menacent. Le Renouveau est précisément cet horizon.

Nous sommes aujourd'hui contraints — et peut-être avons nous la chance — de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Il s'agit d'appréhender une réalité qui constamment semble se dérober parce qu'elle évolue précisément hors du cadre de la lecture politique et économique traditionnelle. Faire ce saut qualitatif, c'est se donner les moyens intellectuels de forger les outils analytiques et décisionnels dont nous avons besoin pour atteindre la nouvelle ère dans laquelle nous sommes sur le point de rentrer.

La politique a aujourd'hui besoin de se réinventer d'urgence dans les cadres où elle opère. Ce n'est pas le contexte politique, fait de choix électoraux parfois contre-productifs, qui doit nous y mener. C'est une nécessité d'action adaptée à l'univers très rapidement changeant qui nous fait face. Notre conscience des enjeux semble ne pas être suffisamment claire. Elle doit impérativement nous commander un réveil rapide— générationnel — car nous serions en train de nous fourvoyer gravement si nous ne comprenions pas que sans réaction salvatrice de notre part, nous serions appliqués en ce moment à disparaître, en tant que peuple, culture et identité au regard d'une transformation du monde qui nous commande une attitude presque contraire, tant nous nous sommes éloignés de ce qu'il parait indispensable que nous faisions.

Nous devons ajouter à notre histoire millénaire un chapitre qui soit à la hauteur de sa profondeur symbolique. Celui-ci s'étendra sur deux ou trois siècles au moins. Il faut donc avoir une claire compréhension de cette évolution civilisationelle pour lui fournir les éléments de réflexions qui lui permettront d'émerger. Nous sommes contraints de réussir cette résurgence fondamentale et de forger le grand dessein qui nous permettra enfin de prendre la mesure des temps que nous avons le redoutable honneur, mais aussi la chance, d'habiter. Nous sommes en mesure de réaliser une métamorphose de la France comme il n'y en a jamais eu jusqu'à présent de comparables, tant les constituants de la transformation qui s'opère sont puissants et nombreux.


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